Anaïs Vaugelade

Le chevalier et la foretUn chevalier, une forêt, une princesse. Dans Le chevalier et la forêt, Anaïs Vaugelade  fournit à ses lecteurs des éléments de contes classiques. Cependant, rien n’est tout à fait comme la tradition pourrait le laisser prévoir… Mais il est vrai qu’Anaïs Vaugelade aime les surprises. Celles qu’elle nous a réservé dans Le déjeuner de la petite ogresse, ou encore dans Le garçon qui ne connaissait pas la peur auraient du nous avertir d’être vigilants! Anaïs fait partie de ces auteurs, un peu comme Claude Ponti, avec lesquels il faut être capables de se laisser aller. Alors, sans plus attendre, avançons dans l’histoire avec notre chevalier.

Tout commence bien. Très bien même. Puisque c’est le jour de son anniversaire, il reçoit un cadeau de sa soeur, princesse en ville,  apporté par abeilles et papillons. Cela le rend fou de joie. Nous sommes au début de l’histoire et il n’y a ni épreuve ni défi pour notre chevalier. Cela viendra plus tard. il a simplement envie d’aller remercier sa soeur. Alors le voici en route: « Je passe par la forêt, ça ira plus vite. »

Ah! la forêt. Elle est dangereuse et le petit chevalier ne le sait pas encore. Elle ne s’apprivoise pas comme on veut, la forêt. Elle n’est pas amicale, elle est même un peu carnivore. D’ailleurs elle va même jusqu’à boire le chevalier. Heureusement que dans le rôle de la marraine, une coccinelle-fée lui apporte secours. Les retrouvailles avec sa soeur n’en seront que meilleures.

Album résistant? Certes oui. Et quel bonheur à la relecture: couleurs incroyables et subtilement exploitées allant du bleu violacé au rose, du vert bleu au vert très sombre. Déplacement dans l’espace nous faisant suivre et comprendre l’aventure comme si nous y étions. Dessins sinueux dans lesquels on aime se perdre. Fin surprenante, aussi surprenante que le cadeau d’anniversaire. Mais fin souriante aussi, dont la légèreté nous invite à retomber sur terre et à éviter de psychanalyser systématiquement tout ce qui nous passe entre les mains.

D’un côté de l’histoire, un petit chevalier recevant un cadeau. À l’autre bout, sa soeur, princesse en ville. Entre les deux, une forêt grouillante, foisonnante dans laquelle de toute évidence le chevalier n’a pas eu peur de se perdre…

 

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