Liéna, étudiante en littérature anglaise et traduction à McGill a lu les sept romans de l’été et nous parle aujourd’hui de Nous les menteurs.
C’est un roman bouleversant, un de ces livres qui restent avec vous longtemps après que vous l’ayez fini. Le livre commence avec la description d’une famille parfaite, passant leurs vacances sur une île privée paradisiaque. Mais, avec les Sinclair, tout est dans les apparences… Cadence, l’aînée des petits enfants Sinclair, va mal : elle a subi un grave accident l’été de ses quinze ans, et le traumatisme lui a fait perdre la mémoire. Fini, le temps des « petites filles blondes qui gambadaient sur l’ile »… Cadence se teint les cheveux en noir, donne tout ce qu’elle possède, et avale cachet apres cachet, jour après jour, pour éloigner les migraines. Après un été en Europe, loin de Beechwood Island et de ses cousins, elle revient sur l’île familiale pour l’été dix sept. Mais même deux ans après, Cadence est encore secouée par l’accident, tout comme le reste de sa famille. Au fur et à mesure que ses souvenirs lui reviennent, elle dévoile au lecteur une vérité bien sombre…
Lockhart décrit la tragédie, la folie et le mensonge avec simplicité et subtilité. Son écriture, captivante, oscille parfois du coté de la poésie en prose, entraînant le lecteur à la fois dans l’action et dans les pensées du personnage.
Pour résumer, Nous les menteurs est un très beau livre, les personnages sont touchants, et le dénouement laisse sans voix. Âmes sensibles (et lecteurs trop jeunes) s’abstenir, mais, pour ceux qui n’ont pas peur de verser quelques larmes, voici un superbe roman pour l’été, prenant, impossible à poser.